

Mon itinéraire gourmand débute dans un endroit particulier : le Mumi, restaurant où j’officie depuis mai 2019. Un lieu pas comme les autres que j’ai hâte de retrouver dès que je n’y suis plus.
Avec mon équipe, on s’inscrit dans une démarche artisanale et artistique. Faire bon et beau. On met un point d’honneur à soutenir l’artisanat local, en s’approvisionnant chez des amis producteurs et designers.
Le restaurant se situe en plein cœur de Paris : à quelques pas du Louvre, des Pavillons Baltard, de la sublime église Saint-Eustache et des Halles centrales, aussi appelées « Ventre de Paris » par Émile Zola.


Me voilà Rue Montorgueil. J’adore cette voie piétonne. Elle réunit tout ce que j’aime : des primeurs, des commerces de bouche, des bars, de bons restaurants et certains des plus vieux magasins de Paris. Mais aujourd’hui, une seule boutique m’intéresse. Celle de La belle-iloise.
Difficile pour moi, breton pur beurre que je suis, de ne pas régulièrement y faire un tour. Dès que j’y rentre, je suis comme un gosse dans un magasin de bonbons. Mes yeux sont attirés par toutes ces jolies boîtes. Des idées de recettes fusent de partout.
J’opte pour certains produits emblématiques de la Conserverie : les Sardines Saint-Georges à l’huile d’olive, l’iconique Soupe de poissons et la Sauce rouille Ail et Piment pour aller avec.

Je me rends ensuite chez mon primeur, « Terroir d’Avenir », Rue du Nil. Il a la particularité de posséder dans la même rue une crèmerie (où j’aime y prendre mon gros lait fermenté, ou Gwell en breton, un des ingrédients phares de ma cuisine), une boucherie et une poissonnerie. Il ne propose que des produits rares, de producteurs passionnés.
La Rue du Nil est un paradis pour tous les amoureux des bonnes choses. Avis aux amateurs de café et de chocolat d’exception, vous trouverez votre bonheur à l’Arbre à Café et à la Manufacture de chocolat Plaq.


Midi approche. Je suis de retour au « Mumi ». Mon équipe s’affaire déjà au son des casseroles qui s’entrechoquent et des odeurs de préparations naissantes.
Je décide de cuisiner « La bouée quiberonnaise ». Une recette en hommage à ma région et aux éléments indispensables à la bonne navigation dans les mers parfois piégeuses de Bretagne Sud. Des souvenirs d’enfance refont surface.

Après un service rondement mené, je passe faire un coucou à mon ami Quentin Lechat, pâtissier et breton lui aussi. Il officie à l’hôtel « Novotel Paris les Halles » qui se situe à moins de cent mètres du Mumi.
Il y propose, dans sa « bulle », un Tea Time subtil et élégant, sans sucre ajouté. Un des meilleurs de la capitale, à un prix tout doux. En juillet 2019, Quentin a remporté le Grand Prix de la Pâtisserie de Paris avec son dessert à la noisette et bigaradier, en forme de pavé parisien. Une vraie claque.


Fin d’après-midi. Je passe Rue Montmartre à « La Librairie Gourmande » qui propose deux étages de livres et manuels de cuisine en tout genre. J’ai (encore) envie de repartir avec tout le magasin. Après un choix cornélien, j’opte pour un manuel sur les basiques de la boulangerie.
Je pourrai bientôt apprécier une mousse de homard au cognac ou un concassé d’artichaut au maquereau sur un pain préparé par mes soins. Le top !

La nuit commence à tomber. Je me rends à Châtelet attraper le métro et la ligne 1, direction Bastille. En douze minutes, me voilà Rue des Taillandiers, où se trouve le restaurant Papa Poule de mon ami Romain Bergaud. Ici, pas de chichis. Que du bon, du simple et du gourmand. Ça fait près de 15 ans que Romain est un de mes meilleurs amis, et je suis admiratif du chemin qu’il a accompli.
Cette adresse commence à être un incontournable à Paris. C’est ça le Breizh Power ! Ma brigade me rejoint pour partager ensemble un bon repas. On commence par les entrées du chef à partager, accompagnées d’une bonne bouteille de Viognier Saint-Guilhem. La suite ? Un plat de crevettes au curry rouge et petits légumes de saison.
Et pour finir, un assortiment de desserts, dont les fameux riz au lait du chef, et le fondant au chocolat. Le far breton et autres poires pochées au vin épicé me font de l’œil, mais après ce dîner pantagruélique, je préfère ne pas céder. Jusqu’à la prochaine fois.
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Romain Bergaud, du restaurant Papa poule et Romain Le Cordroch.
